Sogeferm, quand une histoire d’amour accouche d’une entreprise
Sogeferm a été fondée par Stéphane et Christine, un couple d'entrepreneurs passionnés, qui ont su allier leurs compétences et leur vision pour créer une entreprise spécialisée dans la fermeture de bâtiments et la protection solaire. Ensemble, ils ont identifié une opportunité sur le marché et ont décidé de lancer Sogeferm, avec pour objectif d'offrir des solutions innovantes et de qualité. Leur complémentarité et leur engagement ont permis à l'entreprise de rapidement se faire un nom dans le secteur, tout en restant fidèle à des valeurs de proximité et de service client.
Christine Grenier en sourit aujourd'hui. Mais elle narre l'anecdote, révélatrice d'une certaine perception de l'entrepreneuriat. Quand nous avons annoncé notre projet, à mon mari et à moi, de lancer notre affaire, à nos trois enfants, notre fille aînée, qui avait alors 19 ans, nous a lancé: "Vous êtes des tarés !"
« Tarés » ou pas, les époux Grenier ont lancé Sogeferm le 1er mars 2014. Et ont retrouvé le goût d'aller travailler. Il vaut mieux, quand l'amplitude horaire de Stéphane Grenier peut s'étendre de 7 h 30 à 21 h. « Il faut l'accepter, explique sa femme. Mais on savait, avant de sauter le pas, comment nous travaillions. »
S'ils se sont lancés dans la menuiserie plutôt haut de gamme, c'est qu'ils en ont fait pendant quasiment toute leur vie. Elle a travaillé pendant dix-neuf ans dans une société spécialisée dans l'activité avant de changer d'entreprise et de secteur, la restauration de collectivité.
La menuiserie: un long chapitre professionnel qui accouchera d'une belle histoire d'amour. C'est en effet elle qui embauche celui qui deviendra son futur mari, en tant que commercial. Un mari qui affiche plus de vingt ans de métier dans le secteur d'activité. Et puis, un jour, on n'avait plus la niaque pour aller travailler le matin. On a réfléchi et on s'est dit: «Pourquoi pas nous ? On n'est pas plus bête que les autres.»
Le plus gros pari du couple: que les fournisseurs croient en leur projet afin de pouvoir proposer à leur clientèle les produits qu'ils souhaitent défendre. « On savait ce qu'on voulait. » Les retours sont positifs. Les époux peut souffler, d'autant qu'Hormann, marque à la réputation établie, leur demande fin 2014 de devenir l'un de leurs espaces conseil. Une petite consécration.
« J'ai envie de dormir la nuit ! »
Le rêve secret de celle qui s'occupe principalement du volet administratif de la société ? Pouvoir dupliquer son mari. Entre prise des métrés, rédaction des bons de commande, présence pour l'installation des chantiers et la casquette de commercial, le travail ne manque pas. Tant et si bien qu'aujourd'hui, le couple, qui emploie deux poseurs qualifiés, envisage de rechercher un mouton à cinq pattes pour prêter main-forte à Stéphane Grenier. Un profil qui marierait qualification commerciale, et celle de chef, coordinateur de travaux.
Devenir plus gros ? Les époux Grenier ne le souhaitent pas. « J'ai envie de dormir la nuit ! Je ne pourrai pas avoir un sommeil tranquille si je sais qu'une vingtaine de salariés dépendent de moi !», s'exclame Stéphane.
Ça ne remet pas en cause le bien-fondé de leur saut dans le vide. « On ne regrette pas du tout, affirme Christine. Si on avait su, on l'aurait fait bien avant! » L'histoire ne dit pas si aujourd'hui, leur fille aînée les taxe encore de « tarés ». « Mais il faut être un peu félé, lance Gabriel Hollander, le premier vice-président de la chambre des métiers et de l'artisanat. Bienheureux sont les félés : la lumière passe à travers leurs félures ! »